L’hypertrophie mammaire masculine est une pathologie très répandue. 50 % des hommes seraient touchés, à des degrés différents. Elle est en général liée à la gynécomastie, c’est à dire le développement excessif des glandes mammaires chez l’homme.

Trop développée, elle peut provoquer, naturellement, une gêne psychologique chez l’homme.
Quelles en sont les causes ? Comment soigner cette pathologie ?

Les causes

La gynécomastie physiologique

La gynécomastie chez l’homme est souvent liée à sa physionomie :

  • Entre 80 et 90% des nouveau-nés présentent une gynécomastie, développée par les œstrogènes présents dans la circulation, transférés par le placenta. Le gonflement disparaît en général très peu de temps après, lors du développement de l’enfant en bas-âge.
  • A la puberté, le dérèglement hormonal est très fréquent. Il provoque souvent une gynécomastie légère, s’estompant normalement avec le temps. Mais elle peut persister.
  • Elle apparaît plus rarement vers la cinquantaine, liée à la diminution progressive des androgènes.

Les pathologies endocriniennes

La gynécomastie est parfois liée à des troubles au niveau des glandes endocrines (organes de sécrétion d’hormones). Il s’agit d’une anomalie génétique qui attribue à l’homme un chromosome X supplémentaire. Cela provoque l’absence ou une production trop faible de testostérones. Les attributs mâles ont donc du mal à se développer et les caractères féminins apparaissent à l’adolescence.

Liée à la prise de médicaments

Certains traitements médicamenteux (anxiolytiques, antidépresseurs, …) génèrent des déséquilibres hormonaux, provoquant souvent le gonflement des tétons par exemple. La prise de stéroïdes anabolisants (souvent en musculation) peut aussi provoquer le développement des glandes mammaires.

Comment s’en séparer ?

La cure de gynécomastie permet d’enlever la graisse par aspiration et pratiquer l’exérèse glandulaire de manière chirurgicale dans certains cas. Cette réduction mammaire vise à retrouver un torse bien proportionné, sans anomalie.

  • Dans les cas légers ou moyens, une lipoaspiration suffit. On utilise alors des petites incisions de 2 à 3 mm de chaque côté du thorax.
  • Dans les cas importants, si il y a de la glande mammaire, il faut associer l’ablation de la glande trop développée et ajouter une cicatrice dans la moitié inférieure de l’aréole : c’est la cicatrice péri aréolaire.
  • Dans les cas majeurs on réalise une plastie des seins avec une cicatrice autour de l’aréole ou une cicatrice verticale ou en T inversé peut être nécessaire.

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